| On peut tout à fait apporter des solutions imaginaires à des problèmes existentiels ou dits de tous les jours. Seulement voilà, il s'agit alors de s'exercer à une certaine discipline qui est l'épistémologie de l'imaginaire. Il devient alors tout à fait concevable d'établir des théories imaginaires concernant des faits, actions, représentations culturelles ou autres. Mais est-il possible que la pataphysique élabore ses théories sur des faits tout aussi imaginaires; et dans ce cas, sommes-nous en mesure de pouvoir ici sur ce forum constituer une sorte d'administration pataphysicienne, pour toutes celles et ceux qui souhaitent s'engager vers des projets résolument tournés vers la mise en oeuvre imaginaire. |
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| Les gens sincères sont aimés, mais trompés. [Baltasar Gracian Y Morales] que pensez vous de cette citation? ---------- Je ne comprends pas très bien le sens de cette phrase. A mon avis, on peut très bien être sincère, être aimé et ne pas être trompé. On peut aussi être sincère, être aimé, et être trompé. De même on peut ne pas être sincère, ne pas être aimé et ne pas être trompé. Et finalement, on peut ne pas être sincère, ne pas être aimé et être trompé malgré tout. On pourrait encore développer le thème mais je m'arrête là. Scutenaire, poète suréaliste belge disait je crois tout est vrai, y compris l'inverse ! Kham En bonus, pour ceux que ça intéressent voici une bio brève de Louis Scutenaire Scutenaire Écrivain Ollignies 29.06.1905 Bruxelles 15.08.1987 Docteur en Droit à l'Université Libre de Bruxelles (1924), il s'inscrit au Barreau et plaide au pénal (1931-1944). Il défend les délinquants. Après la guerre, il entre comme fonctionnaire au Ministère de l'Intérieur où il reste jusqu'à l'âge de la retraite, réussisant à ne pas perdre sa vie à la gagner. En fait Scutenaire ne s'intéresse foncièrement qu'à l'écriture, surtout depuis 1926, année où il découvre le surréalisme et surtout Paul Nougé. Collaborateur à la revue surréalisme, il publie son premier recueil de poésies en 1927. Il rencontre Magritte, Marcel Lecomte et Irène Hamoir... la poétesse qui devient sa femme et qu'il célèbre à de nombreuses reprises dans son œuvre. Esprit insoumis, révolutionnaire, violent, destructeur de tabous, toujours en révolte contre la société vache, il trouve dans le groupe surréaliste de Bruxelles le lieu d'expression de ses pulsions. Un de ses moyens d'action est l'écriture automatique. Membre de l'Association culturelle révolutionnaire (1933), collaborateur à Documents 34, il conduit poétiquement des entreprises anti-littéraires, en usant du collage et du plagiat. En mai 40, Scutenaire fuit en compagnie de sa femme, de Magritte et d'Ubac dans le sud de la France, à Carcassonne, où ils retrouvent quelques grands artistes et intellectuels eux aussi en fuite. Scutenaire rédige alors une sorte de journal de bord, rassemblant des historiettes, des maximes ou des déclarations de sympathie pour la bande à Bonnot et le communisme : Gallimard publiera le premier volume de Mes inscriptions (1945). Quatre autres volumes sortiront trente ans plus tard. Déçu du communisme dont il attendait beaucoup (1947), il l'abandonne totalement et n'épargne pas Staline. Déçu du surréalisme, dont il regrette le côté commercial et le fait qu'il soit devenu une école, il s'en écarte quelque peu : s'il est un mouvement qui fait penser à l'industrie sucrière, c'est bien le surréalisme : peu de suc, beaucoup de pulpe. Collaborateur de la revue Les Temps Mêlés que dirige le pataphysicien André Blavier, il écrit aussi pour Rhétorique, Lèvres Nues et Vocatif. Outre ses Inscriptions, Scutenaire n'écrit pratiquement plus que pour ces revues. Son œuvre passe même inaperçue lorsque, en 1962, Fréderic Dard prend sa défense et le réhabilite. Le Grand Prix spécial de l'Humour noir viendra couronner en 1985 l'entreprise anti-littéraire de cet anarchiste de la langue. Kham |
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